bonjour bonjour. moi c'est song nae mi mais tout le monde m'appelle nae. je suis né(e) le 5 février à gwanju. oui, vous avez compris, je suis coréenne et fière de l'être. j'ai donc vingt ans et à l'heure qu'il est je travaille en tant que infirmière. vous devez savoir que je suis célibataire et je ne me cache pas d'être hétérosexuelle. encore une chose, je fais partie des customers. |
this is my tragic story
Petite perle que tu peux être ; petite douceur que tu as du être. En fait, personne ne sait à quel point ton sourire est faux, et que tu ris de leurs regards enjoués face à tes sourires mielleux. Le vieux non loin de ton père, il te fait rire. Il est sans équivoque grognon et son sourire goguenard te dégoute à un point tel que tu ne te demanderais pas si il essayait de te "reluquer". Tu craches dans ton assiette et te lèves d'un bond. Ni une ni deux, tu montes les escaliers. Tu es privé de dessert. Tu l'entends déjà raisonner, cette phrase. A vrai dire, priver ou pas, tu as décidé de quitter la tablée, à la recherche de sérénité et de non-dégout. Oui bien sur, tu es dégouté de tant de mièvrerie de la part des convives de ton père. Ta mère osait rire aux plaisanteries de Tante Min Rin, quel plaie. Tu claques la porte et plus un mot. Le silence. Et la froideur de ta chambre. Tu te retrouves conviée à ta solitude habituelle. Tu as pris l'habitude de t'enfermer à double tour pour ne pas être déranger, mais comme-ci ton doux paternel viendrait-il s'excuser d'inviter des gens aussi peu courtois et vicieux dans leur propre demeure, dans ta demeure.
Tu es facilement outrée par ce qui t'entoure. A vrai dire, petite, tu piquais tes crises pour avoir ce que tu désirais. Peut-être que tu as beaucoup trop abusé de ce pouvoir que d'être fille unique puisque tes parents sont réellement morts aujourd'hui. Tu ne peux en rire, ni en pleurer. Insensible quand on te parle d'eux, tu ne réponds pas et détournes la conversation. Ce cinéma dure depuis bien des années, depuis que tu as assisté à leur propre assassinat, silencieuse, dans ton placard à balai, emmitouflé de tes moufles et ton bonnet puisque vous reveniez d'une belle balade en traineau qu'ils t'eurent offert en avance pour le noël qui arrivait à grand pas deux jours après. Ce cinéma dure depuis qu'ils savent que tu es témoin et que bien entendu, tu sais qui sont les défunts meurtriers de tes gentils parents. Ton paternel, un riche homme courtois et très gentleman, n'aurait pas fait de mal à une mouche ; mais bien entendu, ta mère t'avait parlé de cette "chose" qu'ils savaient et que éventuellement les meurtriers cherchaient à savoir. Toi aussi tu connais ce secret pour lequel ils sont morts, mais tu ne daigneras le dire, la preuve en est que la gendarmerie de votre quartier a décidé de te nommer morte dans le « génocide » des Seo. Car il est vrai qu'après tes parents, il y eu tes cousins, et tes frères, et tes tantes, et oncles par la même occasion - lié à toi par le sang ou pas, ils ont tous été exterminés, avec des semaines, des mois d'écart, certes, mais les policiers qui t'emmenèrent au poste définir la situation comme très, énormément critique pour ta personne.
Tu es passée de Seo à Song. de Min Hee à Nae Mi. Tu es passé de la petite capricieuse et anxieuse enfant à la douce et généreuse petite écolo qui fait son nid dans un appartement miteux de Séoul avec pour tuteur un policier charmant. Faux papiers, compte bancaire avec un autre nom, une nouvelle vie sans aucun doute. Mais tu n'as qu'une quinzaine d'années quand cela arrive, et tu ne sais pas encore comment construire cette futile vie qui s'installe pourtant si rapidement. Bénévole dans un orphelinat, puis infirmière dans une école privée assez réputée, il fallut bien admettre que tu étais talentueuse et que tes mains douces protégeaient tout les petits enfants qui se blessaient à l'orphelinat et à l'école. C'est ainsi que ta passion s'est découverte. Car petite déjà tu savais soigner les petites blessures, quand tu courrais dans les fourrées de la forêt près de la demeure du petit garçon avec qui tu as toujours conservé une amitié jusque là ; et ce ; même après ton changement d'identité et ton changement d'habitat. Cela dit, tu ne l'as plus jamais revue depuis ce week-end fataliste à Gwanju. Peut-être tiens-tu à le revoir. Peut-être pas. Tu sais juste qu'il est là, quelque part, à t'épier, te croiser, et tu ne sais point à quoi il puisse réellement ressembler. Peut-être que si. Tu as du le voir. L'entr'apercevoir plutôt. Quand tu as croisé cette homme, tu t'es demandé si c'était lui. Le même visage. Cette rondeur que prenaient ses douces lèvres. Et cette carrure pourtant bien différente. Il était ton meilleur ami. Et bien sur, vous vous écrivez encore. Sous vos noms respectifs ; il ne te connait donc pas en tant que Song Nae Mi.
Tu t'es retrouvé employée à l'hôpital, recommandé par une enseignante amie avec le chef des internes de l'établissement. Et tu te caches de ses mafieux qui cherchent encore à te trouver, d'après ton tuteur pris par l'âge et l'expérience. On t'a dit que tu étais "amoureuse" de lui, mais il n'en est rien. Puérile futilité, comment pourrais-tu tomber amoureuse dans ses temps de troubles qui t'empêche de simplement rencontrer des hommes ? Es-ce la raison pour laquelle tu es cliente à la cupid heaven agency aujourd'hui ? peut-être bien ; parce que tu aimerais le rencontrer, l'homme qui te sauvera de tout ces problèmes qui t'empêchent de vivre correctement. Cette identité de pèse depuis déjà bien des années - et tu n'arrives qu'à peine à t'y faire correctement. Mais tu vis du mieux que tu peux, en bonne citoyenne de séoul, silencieuse, méfiante, et pourtant si conviviale et souriante.
Tu es facilement outrée par ce qui t'entoure. A vrai dire, petite, tu piquais tes crises pour avoir ce que tu désirais. Peut-être que tu as beaucoup trop abusé de ce pouvoir que d'être fille unique puisque tes parents sont réellement morts aujourd'hui. Tu ne peux en rire, ni en pleurer. Insensible quand on te parle d'eux, tu ne réponds pas et détournes la conversation. Ce cinéma dure depuis bien des années, depuis que tu as assisté à leur propre assassinat, silencieuse, dans ton placard à balai, emmitouflé de tes moufles et ton bonnet puisque vous reveniez d'une belle balade en traineau qu'ils t'eurent offert en avance pour le noël qui arrivait à grand pas deux jours après. Ce cinéma dure depuis qu'ils savent que tu es témoin et que bien entendu, tu sais qui sont les défunts meurtriers de tes gentils parents. Ton paternel, un riche homme courtois et très gentleman, n'aurait pas fait de mal à une mouche ; mais bien entendu, ta mère t'avait parlé de cette "chose" qu'ils savaient et que éventuellement les meurtriers cherchaient à savoir. Toi aussi tu connais ce secret pour lequel ils sont morts, mais tu ne daigneras le dire, la preuve en est que la gendarmerie de votre quartier a décidé de te nommer morte dans le « génocide » des Seo. Car il est vrai qu'après tes parents, il y eu tes cousins, et tes frères, et tes tantes, et oncles par la même occasion - lié à toi par le sang ou pas, ils ont tous été exterminés, avec des semaines, des mois d'écart, certes, mais les policiers qui t'emmenèrent au poste définir la situation comme très, énormément critique pour ta personne.
Tu es passée de Seo à Song. de Min Hee à Nae Mi. Tu es passé de la petite capricieuse et anxieuse enfant à la douce et généreuse petite écolo qui fait son nid dans un appartement miteux de Séoul avec pour tuteur un policier charmant. Faux papiers, compte bancaire avec un autre nom, une nouvelle vie sans aucun doute. Mais tu n'as qu'une quinzaine d'années quand cela arrive, et tu ne sais pas encore comment construire cette futile vie qui s'installe pourtant si rapidement. Bénévole dans un orphelinat, puis infirmière dans une école privée assez réputée, il fallut bien admettre que tu étais talentueuse et que tes mains douces protégeaient tout les petits enfants qui se blessaient à l'orphelinat et à l'école. C'est ainsi que ta passion s'est découverte. Car petite déjà tu savais soigner les petites blessures, quand tu courrais dans les fourrées de la forêt près de la demeure du petit garçon avec qui tu as toujours conservé une amitié jusque là ; et ce ; même après ton changement d'identité et ton changement d'habitat. Cela dit, tu ne l'as plus jamais revue depuis ce week-end fataliste à Gwanju. Peut-être tiens-tu à le revoir. Peut-être pas. Tu sais juste qu'il est là, quelque part, à t'épier, te croiser, et tu ne sais point à quoi il puisse réellement ressembler. Peut-être que si. Tu as du le voir. L'entr'apercevoir plutôt. Quand tu as croisé cette homme, tu t'es demandé si c'était lui. Le même visage. Cette rondeur que prenaient ses douces lèvres. Et cette carrure pourtant bien différente. Il était ton meilleur ami. Et bien sur, vous vous écrivez encore. Sous vos noms respectifs ; il ne te connait donc pas en tant que Song Nae Mi.
Tu t'es retrouvé employée à l'hôpital, recommandé par une enseignante amie avec le chef des internes de l'établissement. Et tu te caches de ses mafieux qui cherchent encore à te trouver, d'après ton tuteur pris par l'âge et l'expérience. On t'a dit que tu étais "amoureuse" de lui, mais il n'en est rien. Puérile futilité, comment pourrais-tu tomber amoureuse dans ses temps de troubles qui t'empêche de simplement rencontrer des hommes ? Es-ce la raison pour laquelle tu es cliente à la cupid heaven agency aujourd'hui ? peut-être bien ; parce que tu aimerais le rencontrer, l'homme qui te sauvera de tout ces problèmes qui t'empêchent de vivre correctement. Cette identité de pèse depuis déjà bien des années - et tu n'arrives qu'à peine à t'y faire correctement. Mais tu vis du mieux que tu peux, en bonne citoyenne de séoul, silencieuse, méfiante, et pourtant si conviviale et souriante.