« Seasons are changing, snow’s coming down now. Chritmas is coming and I want much more than this provincial life »

Je n’ai jamais cru au Père-Noël et à ses rennes. Cependant, je crois fortement que le 25 décembre est un jour qui fait des miracles. Je m’appelle Jo Hye Na et j’ai un petit ange gardien qui se manifeste une fois tous les décembre. Aujourd’hui encore il est descendu exaucer mon vœu, et cette fois-ci, je souhaite vivre autre chose que ma vie actuelle.

J’ai connu le jour sur lîle de Jeju, plus précisément à Seogwipo, une ville sage sur un petit nuage. Les jours se tiennent immobiles et les gens, dès le matin, bavardent de tout et de rien. Parmi les quelques maisons au toit de couleur se trouve la mienne entourée de terres, de champs d’agriculture. J’ai été élevée dans la tradition de la terre par mes grands-parents. Ils sont connus par toute la région pour cultiver les meilleures fruits et légumes. Ma mère est morte peu après m’avoir mise au monde et mon père est devenu alcoolique, écroulé sous ses dettes. Je ne le vois que très rarement et je dois dire que je ne tiens pas vraiment à lui, il n’a jamais été un modèle. Je ne veux pas finir comme lui.

En grandissant, je me suis vite rendu compte que la vie de campagne ne me correspondait pas du tout. Nous habitons dans un quartier assez éloigné du centre ville avec peu de voisinage. Le nombre d’habitant peut se compter sur mes deux mains et dans ce genre de région il n’y a pas vraiment de quoi se divertir. Mes journées sont calmes, paisible mais très monotones. Néanmoins, je ne regrette pas d’avoir mené une vie campagnarde. Cette manière de vivre a formé mon caractère. A force de travailler dans les champs et d’aider mes grands-parents dans divers taches, je suis devenue une fille autonome et débrouillarde.

Comme vous pouvez le comprendre, la vie de Seogwipo m’ennuit, et la vie à Seoul me fait rêver. Il m’est inimaginable de passer ma vie à travailler dans les champs et à vendre les récoles au marché. Je veux vivre autre chose que cette vie ! Je veux de l’aventure, une vie fait de rebondissement. J’aimerai faire carrière et briller dans ma vie. Pour réaliser ce rêve, je ferai tout mon possible, quitte à devenir un bourreau de travail sans vie sociale. C’est avec cet état esprit que je suis rentré au lycée puis à Kyung Hee University à Seoul. Quitter Seogwipo pour Séoul était une décision plutôt choquante pour mes grands-parents. Malgré leur inquiétude, j’ai décidé de partir du jour au lendemain.

A Kyung Hee University, « The beauty & lonely lady » a longtemps été mon surnom. Je ne l’ai jamais aimé mais je l’ai bien mérité. Souvent isolée, la tête dans mes bouquins et cahiers, je parais vide et désintéressée du monde qui m’entoure. Trop sérieuse en cours, je suis vite devenue solitaire. Beaucoup me critiquent ouvertement par jalousie ou tout simplement parce que mon attitude froide les irrite. Malgré tout, je suis pas du genre à répliquer et entamer l’âge de guerre, du moins j’ai pas envie d’empirer la situation. J’ai des amis, des vrais et des faux. On fait avec et on laisse couler. Oui je suis vraiment une fille calme et indifférente.

Après les dures labeurs et moments de solitude, il y a toujours une récompense ! Suite à mon parcours quasi sans faute dans mes études, l’entreprise Samsung n’a pas hésité à m’embaucher. Le premier chapitre de ma vie a enfin tourné. Adieu ma vie banale, bonjour la vie active !


Beaucoup disent que je suis chanceuse parce que je suis belle, je mène une vie confortable et j’ai une carrière bien définie. J’occupe un bon poste à Samsung et que je suis bien payé. Je suis designer en communication visuelle et je vais bientôt être promu manager de cette branche. Je vis à Gangnam dans un appartement qui appartient à l’entreprise qui m’emploie. Je n’ai que 26 ans et j’ai quasiment déjà tout ce qu’on peut rêver. On me dit que je suis si chanceuse mais alors pourquoi est-ce que je me sens si seule ? Si il n’y a rien qui manque dans ma vie lors pourquoi viennent ces larmes la nuit ?

Pour arriver à la place où je suis, j’ai coupé systématiquement les ponts plusieurs années afin de me concentrer pleinement sur ma carrière. Plein de rêve et d’ambition, je n’ai jamais failli, quitte à mettre ma vie sociale et amoureuse entre parenthèses. Contrairement à mes années universitaires, je suis beaucoup plus sociale et ouverte. Je suis devenue bavarde et je m’intéresse nettement plus aux autres. Ce qui est tout a fait normal si je veux réussir dans mon métier.

Malgré tout, j’ai continué à garder une distance avec ma vie amoureuse et sociale. Je suis plutôt anxieuse en mon genre. Peur perdre ma carrière, je me donne toujours à fond dans mon travail. Peur de me faire trahir, je n’accorde jamais une confiance totale à mes amis. Peur de tout perdre, j’ai décidé de ne pas connaître l’amour. Seulement, la solitude se fait sentir, le vide sentimental d’avantage. Je n’ai jamais connu le premier rendez-vous, je n’ai jamais su dépasser le cap de la couette,... L’amour avec un grand A, l’amour qu’on voit à la télé, me donne me crée des vertiges. Pourtant appréciée auprès de la gente masculine, j’ai décidé d’aller chercher l’amour chez Cha. Du moins, c’est en tombant sur une publicité déposée dans ma boite au lettre le 01 décembre que j’ai décidé d’avoir un fakefriend. Un moyen de connaître l’amour, combler ma solitude et de ne pas souffrir d’une trahison ou quoique ce soit. Du moins c’est ce que je pensais...

C'est ainsi que commence le troisième chapitre de ma vie, une vie avec Lee Kwang Ho, mon fakefriend.