bonjour bonjour. moi c'est Hwang Melati mais tout le monde m'appelle Mel’. je suis née le 23 Avril à Jakarta. oui, vous avez compris, je suis Sud-Coréenne & Indonésienne et fière de l'être. j'ai donc 19 ans et à l'heure qu'il est je travaille en tant que Serveuse dans un restaurant japonais. vous devez savoir que je suis Célibataire et je ne me cache pas d'être Bisexuelle aux tendances franchement hétérosexuelles. encore une chose, je fais partie des FakeFriends . |
this is my tragic story
Je me souviens encore de ces eaux qui s’étendaient à perte de vue, de ces fleurs et de la nature ambiante de certains paysages de mon enfance. J’en parle de façon nostalgique parce que, malheureusement, toute mon enfance n’a pas été bordée par les eaux. Loin de là. Je suis née à Jakarta il y a dix-neuf ans. Mon père est sud-coréen et ma mère indonésienne. Pourquoi la famille ne s’est-elle pas établie à Séoul plutôt qu’à Jakarta ? En fait, lorsque Kang Song Ki, mon père, a rencontré ma mère elle n’avait que 21 ans et lui 25. Il était reporter. C’était un métier risqué. Il risquait de se faire tuer à tout moment. Quand il a été envoyé pour faire un reportage sur la disparité de l’eau à Jakarta, il a rencontré Pusati, ma maman… ! Maman…j’ai du mal à parler d’elle, encore, tant elle me manque… ! Bon, maman me racontait souvent l’histoire que je suis entrain de vous raconter. Habillée dans sa robe de lin, elle me berçait sur ses genoux en me racontant sa rencontre avec papa. J’avais cinq ans quand elle me raconta le récit de sa vie : paysanne pauvre, elle se fit interrogée par mon père qui faisait un rapport sur la disparité de l’eau en Indonésie, et à quel point les irrigations de leurs champs étaient mal dispersées. Il tomba amoureux de cette belle femme. Maman me promit à cette époque que papa reviendrait, et les opales noires de ses yeux brillaient comme des étoiles. Elle m’expliqua comment mon père a dû repartir pour une mission mais qu’il lui avait promis de se marier. Elle réussit à le prévenir qu’elle était enceinte avant son départ et il lui promit de revenir les chercher pour qu’elle et sa fille obtiennent la nationalité sud-coréenne et s’envoler avec elle vers un pays dont l’émergence était déjà finie, ce qui n’était pas le cas de l’Indonésie. Maman a attendu, jusqu’à ce qu’on lui dise que mon père est mort en Irak. On en a eu la confirmation quand j’avais treize ans. Les étoiles dans les yeux de ma mère se sont éteintes. J’ai été à l’école jusqu’à mes quinze ans, grâce au travail de ma mère qui louait une petite chambre de bonne à Jakarta et qui enchaînait les petits boulots ingrats. Mais quand j’avais quinze ans-toujours-, les huissiers nous ont chassées de cette petite chambre de bonnes et l’ont déshéritée du seul champ peu irrigué qu’elle possédait non loin de la capitale et qui lui servait également à arrondir nos fins de mois. La faim, la maladie, les endettements, l’humiliation… ! Malgré tout cela et sa dépression, elle remonta la pente pour moi. Elle réussit à contacter un ami de mon père qui m’obtint la nationalité sud-coréenne je ne sais comment. Un matin, ma mère me réveilla de l’endroit miteux où nous dormions. Je quittais donc Jakarta avec ces souvenirs de technologies avortées, de voitures qui n’en étaient pas, de la saleté mais aussi des rares beaux paysages que j’ai pu voir dans ma petite enfance. Je ne voulais pas quitter ma mère mais je n’avais pas le choix. L’homme avait été sauvé par mon père, voilà pourquoi il avait une dette envers nous. Il me paya même le ticket. Voilà comment je me suis retrouvée seule, à Séoul, triste, avec l’image de ma mère croupissant sous une petite baraque en taule dans la périphérie de Jakarta. J’en voulais au monsieur de m’avoir sauvé la vie, j’aurai voulu mourir auprès de ma mère. Revoir la nature, quitte à devoir supporter la vision de cette ville crasseuse et la sensation de faim ainsi que celle de la soif m’entaillant la gorge et rendant ma langue pâteuse et rugueuse. Mais il m’accueillit. Il avait un fils qui me fit bien comprendre que je n’avais aucune expérience dans les hommes. Mais dans ma situation, connaître les hommes aurait signifié que je m’étais soumise à la prostitution, ce qui ne fût pas le cas. Heureusement. Ce gars passait son temps à m’enquiquiner mais son père était très gentil avec moi. Il me parla de son séjour en Irak, de ce père que je n’ai jamais connu. Je regrettais encore plus de ne pas l’avoir connu mais j’étais heureuse d’être Kang Melati. Officiellement, M. Hwang m’a adoptée mais dans mon cœur, je suis la fille de M. Kang, ce courageux mort en Irak. J’aurai pu voir ça comme un abandon mais j’étais fière de lui et heureuse d’avoir un oncle comme M. Kang. Il envoyait régulièrement de l’argent à ma mère qui pût louer un appartement décent et exécuter le travail d’assistante par téléphone. Malgré tout, je me sentais encore fortement à l’écart, j’avais des racines incomprises, je n’avais plus ma mère… !
Je suis arrivée à Séoul à 16 ans, le temps que j’aie les papiers. Un an plus tard, il y a donc deux ans, j’avais déjà certains repères à Séoul mais je suis repartie dans mes rêveries. Une voiture que je n’avais pas vue et qui brûlais le feu a failli m’écraser, et je me fis tirer en arrière par Moore Shanon, une sud-coréenne ayant des origines américaines et venant d’un monde différent que celui de Séoul, tout comme moi en réalité.
Nous sommes devenues très amies, ce qui me sauva encore par la suite. En effet, deux mois après notre rencontre, mon père adoptif est tombé malade et est mort quelques semaines après, vu que sa maladie était déjà à un stade avancé. J’étais extrêmement triste mais je ne pouvais pas être abattue : je suis une battante. Rêveuse, idéaliste mais ayant un minimum les pieds sur Terre. C’est ainsi que je suis devenue FakeFriend dans la CHA. Shanon y était déjà, elle m’a entraînée là-dedans. Je n’avais pas d’expérience avec les hommes mais Shanon m’initia, me disant que je devais avoir confiance physique et que la beauté est une question d’attitude en plus du physique. J’ai forgé mon personnage de bombe fatale et c’est maintenant moi qui subviens aux besoins de ma mère. J’espère rencontrer un politicien et le faire tomber dans mes filets. Ainsi, une fois sous mon charme, il pourra donner à ma mère la nationalité sud-coréenne avec un joli billet allé. J’empoche depuis de belles sommes et je vis avec ma meilleure amie : Shanon.
Récapitulons : Mon père est mort en Irak et était un reporter sud-coréen qui est tombé amoureux de Pusati, ma mère qui est Indonésienne. Elle possédait un petit champ près de Jakarta mal irrigué à cause de la mauvaise disparité de l’eau. Apprenant ma future naissance et voulant se marier à Pusati, Song Ki(mon père) promit à ma mère de revenir très vite de ses prochaines missions. Malheureusement, à treize ans, j’appris avec ma mère la mort de mon père. A 15 ans, je dus arrêter l’école, ma mère se fit jeter de sa chambre de bonne dans la périphérie de Jakarta et déshérité de son seul champs qui ne se trouvait pas très loin de là. A seize ans, j’obtins la nationalité sud-coréenne grâce à un ami de mon père et je dus laisser ma mère là-bas. Mon père adoptif mourut et je suis donc FakeFriend depuis un an et demi avec ma meilleure amie : Shanon.
Vous l’aurez compris, je suis battante, déterminée et derrière mon image de femme fatale se cache un cœur innocent, une âme qui se consacre à sa grande amitié qui la lie avec la splendide Moore Shanon. Ma passion est pour le Japon que je partage avec Shanon, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous sommes serveuses dans un restaurant japonais. J’aime également la danse indonésienne traditionnelle mais ce n’est pas tout : j’appréci les confiseries que j’ai découvertes depuis peu, les autres styles de danse, le stylisme,… ! J’adore également le chant. Si j’aime la danse et le chant, c’est que ma mère me remontait le moral en dansant et en chantant des chants traditionnels de son enfance et que mon père lui a appris ! !30 LIGNES MINIMUM