La vie en tant que fakefriend n’était pas aussi facile et amusante que je l’imaginais, surtout que garder le secret professionnel devenait assez dérangeant. A chaque fois que quelqu’un me demandait qu’elle métier j’exerce, je devais me triturer l’esprit pour chercher quelques choses de plausible et cohérents afin de ne pas révéler mon activité secrète. Bon, il fallait l’avouer, ça avait un petit côté palpitant, mais à part ça, c’était tout de même assez lourd. Enfin je n’allais pas commencer à me plaindre, alors que pour la première fois depuis longtemps, j’avais enfin l’occasion d’avoir un travail fixe qui payait assez bien, ça change de l’époque où je passais de job en job toutes les semaines. Après le nombre d’années d’études que j’ai fait, je ne m’attendais pas vraiment à être réduit à… ça ; à croire que les né non-riche ne pourront jamais devenir riche. Bon, ce n’était ni le moment de philosopher, ni le moment de s’apitoyer sur son sort, après tout une belle soirée m’attendait, j’en étais sûr. Eh, oui, une soirée avec Won Hee était forcément obligée de bien s’annoncer, surtout quand celle-ci était sous le signe du bon vieux temps. Je dois l’avouer, je suis légèrement stressé. Depuis que l’on s’est recroisé cette fois-là, et qu’elle m’a proposé ce post chez « cha », nous nous croisons tous les jours, et c’est un peu étrange, surtout après cinq ans sans s’être vu.
Très sûre de moi, je l’ai déjà invité de nombreuses fois pour boire un verre, et discuter du bon vieux temps, et ça m’avait vraiment manqué. Néanmoins malgré toutes mes tentatives de raviver la flamme du bon vieux temps, j’ai l’impression que ça ne sera plus jamais comme avant. Nous avons grandi ; nous ne sommes plus les mêmes, et après cinq ans sans contact c’est dur de faire comme si de rien n’était, mais je garde espoir. Elle était devenue si belle, que c’était devenu encore plus difficile de résister, comparé à l’époque, et de tout lui dire. Pourtant, mes réticences étaient les mêmes. Certaines personnes sont peut-être faites pour rester amis, qui sait. Et puis, rien que de penser à l’idée qu’elle n’ait pas le même sentiment à mon égard, me faisait faire trois pas en arrière. Surtout que j’avais l’étrange impression qu’elle avait pas mal changé depuis le temps. En bien ? En mal ? Je ne le savais pas, je ne voyais juste un certain changement. Je devrais peut-être arrêter de penser, et juste m’imaginer la super soirée que je passerai, même d’un côté l’attente m’empêcher de le faire. Je n’aurais pas dut arriver une heure avant l’heure fixée non plus. Oui, je commençais de me lasser de l’inviter à prendre un verre après le boulot, alors j’ai enfin pris l’initiative de l’emmener au karaoke. C’était notre activité préféré au collège et au lycée. Bon, j’avoue au début je n’étais pas trop fan, mais vu que ça lui faisait plaisir… puis au fil du temps je suis devenu accroc, et c’était une occasion de bien décompresser. J’espérais que cela ait le même effet aujourd’hui.
Là depuis un bon moment, je faisais les cent pas devant la porte du karaoke. A cette période de l’année il faisait assez froid, et je ne voulais pas qu’elle tombe malade alors je pris l’initiative de lui envoyer un message. – je ne pensais pas qu’il allait faire aussi froid. N’oublie pas de prendre une veste, ça serait dommage que tu tombes malade ♥. – Bon, il ne restait plus qu’une dizaine de minutes avant qu’elle n’arrive, il ne me restait plus qu’à prendre mon mal en patience. Le quartier de Gangnam était sans surprise très agitée et aussi très bruyant, alors j’espérais qu’elle pourrait me retrouver parmi la foule de séoulïtes et de touriste. En y repensant bien, depuis mon retour de France, j’avais l’étrange impression de ne pas avoir repris ma vie de Séoulïtes normal, que j’avais avant celui-ci. Pas seulement avec Won Hee, m’avais j’avais perdu contact avec la plus part de mes connaissances du lycée, et mes études ajouté à mes petits boulots faisaient que je n’avais plus une minute ni pour moi, ni pour essayer d’avoir rétablir mes relations sociales, et se refaire n’était pas aussi facile que je l’aurais cru. Bref, plus le temps passait et plus je trépignais d’impatience, et en fin de compte j’avais de moins en moins de réticente. Au final, il n’y avait pas de raison que cela se passe mal, j’étais sûr qu’on reprendrait les mêmes habitudes qu’auparavant et que ça allait nous rappeler pas mal de souvenirs, je l’espérais.