Je pourrai vous raconter ma vie dans les moindres détails, de ma première couche pleine à ma première fois. Mais je ne pense pas que tous ces petits détails vous intéressent. Je ne vais donc m’arrêter que sur les points importants de ma vie, ces anecdotes qui font ce que je suis aujourd’hui.

• Je suis né le 14 juin 1989 à Séoul. J’ai toujours vécut dans la capitale. Et j’avoue que parfois j’aimerai voir ailleurs. Mais avec un père comptable et une mère secrétaire, les vacances sont rares. Je suis le premier enfant de la famille. En effet, quand j’ai eu l’âge de trois ans, mes parents avaient une « grande nouvelle » à m’annoncer, j’allai avoir un petit frère. Même si je n’avais pas tout comprit, j’étais plus qu’heureux. Vous imaginez, mon cadeau de noël est arrivé en plein mois de septembre ! Parce que oui, j’en avais assez d’être toujours seul, ce petit frère était une bénédiction… Enfin, jusqu’à ce que je découvre qu’un bébé ce n’est pas aussi calme qu’on le croirait. Ca pleure, ça crie, ça dort… Et à trois ans, je peux vous dire que j’ai été bien déçu de me rendre compte que je ne pourrai pas jouer avec Sun Min avant longtemps.

• Et puis les années ont passées. En grandissant, mon frère et moi sommes devenus proches. Bien sûr on se disputait comme tous bons frères et sœurs, mais avec Sun Min.. Je ne sais pas, notre lien est vraiment fort. Il faut dire que mon frère est plutôt fragile physiquement, c’est vrai que lorsqu’il avait 7 ans, il ressemblait beaucoup à une fille. Alors je le défendais et passait mes récréations avec lui. Mais honnêtement, ça ne me dérangeait pas. J’aime passer du temps avec mon frère. Lui n’est pas sportif, mais c’est un garçon vraiment intelligent. Moi c’est l’inverse à l’école je n’ai jamais été vraiment très bon. Mais le sport, j’ai toujours aimé ça.

• A 17 ans, j’ai eu ma première peine. Oui d’amour, vous l’avez devinez. Les filles sont d’un compliqué ! Après le lycée, je comptais faire un stage professionnel et me lancer dans la vie active tout en continuant mes cours de danse. Ah, j’ai oublié de vous le dire, je fais du break dance depuis l’âge de 10 ans. Mes parents voulaient à tout prix que j’ai une activité extra scolaire. Après avoir vu cet homme à la télé danser avec autant de grâce et de puissance, j’ai voulu faire la même chose. Mais là n’est pas la question. Ma petite amie à l’époque, dont j’étais très amoureux m’a plaqué. La raison ? « Je ne veux pas sortir ou épouser un moins que rien. » Ne pas faire d’études supérieures c’est être un moins que rien ? Je ne voyais pas les choses comme ça. J’ai honte de le dire, mais j’ai été mal durant plusieurs semaines à cause de ça.

• A 20 ans j’ai enfin terminé mon stage pour devenir barman. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ce métier m’attirait. Par la suite j’ai été embauché dans une boîte de nuit où je travaille encore. C’est cette année là que j’ai découvert ma bisexualité. Tae Jun, mon collègue. Il n’était pas spécialement beau. Je ne pense pas que beaucoup de filles se retournent sur son passage quand elles le voient. Mais Tae Jun avait un sourire magnifique et une personnalité adorable. Au début je ne comprenais pas vraiment ce qui m’arrivait. Quand mes sentiments ont fini par être plus clairs, je ne voulais pas l’admettre. L’homosexualité est toujours un sujet tabou dans notre société. Ca me gênait. Ce n’est que lorsqu’il m’a embrassé ce soir là, que tout à commencé. Et tout à finit 5 mois plus tard lorsque je l’ai vu dans les bras d’un autre. Les filles sont égoïstes, les hommes des menteurs. Voilà ma conclusion. Depuis ce jour, l’amour je n’y prête même plus attention. Je ne veux pas jouer les dépressifs mal aimés, je ne suis pas comme ça. C’est juste que je ne veux même plus m’y aventurer.

• Ce qui nous amène à aujourd’hui. Jang Kyu Sun, 22 ans, barman et employé à la cupid agency. Je discutais avec un client un soir. Un homme très agréable. En parlant d’amour je lui ai dit que ça ne m’intéressait pas, que ce n’était pas pour moi. Et c’est là qu’il m’a proposé de devenir fakefriend. Faire semblant de sortir avec quelqu’un et être payé pour ça ? Qui dirait non ? En plus ça m’arrange, je n’aurai même plus mes parents sur le dos. Alors, j’ai accepté.