tenue.

La blonde prit une décision étonnante, la connaissant : elle se décida à combattre le froid. Certes, elle n’avait pas vraiment les habits pour, mais elle ne comptait pas non plus passer son temps dehors, à traîner sans but dans les rues. Parce qu’évidemment, cette décision ne consiste qu’à remplir sa garde-robe déjà pourtant bien garnie et pleine à craquer. Alors, après son travail, elle salua ses collègues d’un simple geste de la main et rentra dans la première boutique qu’elle remarqua lorsqu’elle posa pied à terre dans la rue. Très vite, les vêtements s’empilèrent, tandis qu’elle avait de plus en plus de mal à les tenir. Non vraiment, elle regrettait d’être seule, ce coup-ci. Tiens, pourquoi Dae Jung n’était pas encore là, hein ? D’habitude, il la suit partout. Ce n’était pas normal du tout. Mais non, oh ! Elle n’allait quand même pas s’inquiéter pour lui. Elle s’en fichait pas mal, après tout. Il pouvait bien se faire mal, elle ne daignerait même pas l’aider. Et son absence n’était pas si mauvaise. Elle pouvait enfin être au calme, au lieu d’avoir la compagnie d’un imbécile fini.

Après avoir fait le tour de la boutique, June passa directement par la case caisse, sans même penser à essayer les vêtements. Bof, de toute façon, elle n’était même pas sûre d’en porter la moitié. Elle allait en jeter, peut-être. Ou en donner à ses sœurs. Ou… elle pouvait éventuellement les laisser moisir dans un coin de son dressing. De toute façon, avec l’argent qu’elle avait, elle pouvait se le permettre. Et puis, papa maman n’étaient pas là pour lui dire quoique ce soit. Aaaah, les joies de vivre seule !

En attendant, elle quitta la boutique, deux gros sacs dans les mains. « Salut June ! » … Oh non. OH NON. OH NON ! Pas lui. Pitié. Pas lui. Pas Dae Jung. Elle n’aurait pas dû penser à lui tout à l’heure. Elle était maudite du cocotier, elle en était maintenant sûre. Faisant mine qu’elle n’avait rien entendu, la blonde passa une main dans ses cheveux et continua sa route, l’allure fière. Ne surtout pas se retourner. Sortant son téléphone de son sac à main, elle fit mine d’être au téléphone. « T’es pas avec ton fakos ? » Et le voilà qui était à côté d’elle. Soit elle était vraiment lente à marcher, soit c’était un rapide. Dans tous les cas, elle continua sa pseudo discussion avec son interlocuteur inexistant au bout du fil, sans prêter la moindre attention au blond à côté d’elle. D’ailleurs… Pourquoi est-ce qu’il était blond ? Il l’aimait à ce point, pour se teindre en blond ? Non vraiment. Elle allait se teindre en rose, bientôt. Voir s’il allait suivre le mouvement, lui aussi. Ce serait le comble, mine de rien.

Mettant fin à sa « discussion », elle leva les yeux au ciel et se tourna vers lui. « Mon fakos ? Mh, si. Justement. J'étais en pleine discussion avec lui à l'instant... jusqu'à ce que tu viennes me déranger. » Marquant une pause, elle le regarda, et jeta un coup d'œil sur son portable. Après un temps, elle posa de nouveau ses prunelles dans celles du jeune homme. « Regarde. C’est lui. On est mignons, n’est-ce pas ? » Cette photo en réalité n’était absolument pas une photo d’elle et de son fakefriend. En fait, c’était une photo de Kwang Ho en sa compagnie. Pour faire plus clair, il était fakefriend d’une autre. Mais qu’importe, il n’était pas censé le savoir, le Dae Jung. Un sourire victorieux sur les lèvres, elle rangea son portable et tapota doucement la joue du blondinet. « Allez va, fais pas la tête. » Après ces mots, elle reprit sa route.

« Quel hasard. Mais ça tombe bien que tu sois là, tu pourras m'aider, je dois acheter un nouveau lance-pierre à la daronne. » … Il n’allait décidemment pas la lâcher. Mais enfin. Très bien. Qu’importe. Elle se tourna de nouveau vers lui, en arquant un sourcil. « Un quoi ? » Non mais, vraiment. Il pouvait pas s’exprimer de façon plus normale, non ? C’était trop lui demander ?
Ce n’est qu’après avoir suivi le regard du blond qu’elle comprit. « Oh, oui, bien sûr, je m’en doutais que c’était ça ! Aha. » Elle se racla la gorge, se forçant à afficher un sourire qui sonnait faux sur ses lèvres. « C’est d’accord, je te suis. Je me demande bien ce que tu serais sans moi, mon pauvre enfant. » Sans attendre, et sans l’attendre aussi, elle fit demi-tour et entra dans la boutique de lingerie en question, sans même daigner lui tenir la porte.

Elle était entrée dans la boutique, sans même daigner se retourner pour voir dans quel état elle avait pu mettre ce pauvre Dae Jung, au cas où celui-ci se serait pris la porte. Oh, le bonheur aurait été qu’il se soit assommé. Là, devant cette porte, écrouler par terre, une bosse sur le front et le nez rouge. Mais bien sûr, elle pensait bien qu’il allait revenir à la charge dans un instant, et qu’il n’avait rien eu. Parce qu’évidemment, on l’assomme pas comme ça, le blondinet. La prochaine fois, elle tentera un coup sec derrière la nuque. Peut-être que ça fonctionnera. On verra bien ! En attendant, June commença ses recherches dans le premier rayon qui vint à elle. Et, bien sûr, elle ne cherchait pas pour la « daronne » de Dae Jung. Et puis quoi encore ? Elle n’allait tout de même pas faire des recherches intensives pour une nana qu’elle ne connait même pas. Non. Si elle doit lui en trouver un, ce sera un soutien-gorge caché bien au fond du magasin. Un fossile poussiéreux. Oh oui, quelle bonne idée !

Et elle continua ses recherches, trouvant des soutiens-gorge bien à son goût. Mais bien sûr, avec un blondinet stalker et pervers comme compagnie, elle préféra ne rien prendre et se contenter de regarder. D’ailleurs, en parlant de lui, il faisait quoi ? Comment ça se fait qu’il n’était pas avec elle ? Oh. OH ! Non, il n’était quand même pas assommé devant cette porte, quand même… ? Relevant la tête, elle se mit à réfléchir un instant sur cette possibilité. N’empêche, si c’était vraiment le cas, elle se tirerait vite fait d’ici, sans même daigner acheter quoique ce soit – même si ce n’est pas l’envie qui lui manque – ni même faire attention à lui. Elle enjamberait son cadavre ou irait jusqu’à marcher dessus, avant de se tirer en courant. Ouais, elle est comme ça, elle ! Après tout, c’est sa seule chance de pouvoir le semer et de pouvoir être tranquille.

Toujours pensive sur cette possibilité, elle se retourna tout de même, pour jeter un bref regard au pied de la porte. « Ah t’es là ! » … Elle avait raison. C’était bien trop beau qu’une telle chose arrive. La vie était décidemment mal fichue. Puis il passa ses bras autour de ses épaules. Elle lui lança un regard en coin, qui voulait à peu près dire « Dégage tes sales bras de mes épaules, Hamtaro ! » Mais malgré tout, elle ne bougea pas, se contentant de reposer ses prunelles brunes sur les articles. « Tu es mon petit pot de miel. » Oh, mais quel romantique, celui-là ! Non, vraiment. Elle était à deux doigts de lui sauter au cou et lui dire à quel point elle est folle de lui, comme dans les films à l’eau de rose. Et avec la petite larmichette au coin de l’œil, bien évidemment. Mais finalement, elle préféra se contenter d’afficher un sourire qui sonnait très, très, très faux et très forcé, aussi.

« Ouah regarde ça ! » Elle arqua un sourcil et le regarda un instant, faire son énième numéro de cirque. Elle afficha une grimace. Non, vraiment, il était sérieux ? D’accord. Mh. Est-ce qu’il était possible qu’on l’achève tout de suite sur place, histoire qu’elle n’ait plus avoir à subir les conneries d’Hamtaro ? Non ? Dommage. Elle doit le faire elle-même, donc ? Non plus ? Ça craint. « Tu heu... t'en penses quoi de celui-là ? » Après un silence qui en disait long, elle daigna parler, pour la première fois depuis qu’elle a mis pied dans ce magasin. « Comment te dire avec la plus grande gentillesse qui soit, qu’il est hideux et que tu es complétement idiot ? » Elle marqua une pause. « Mais tiens, pourquoi tu l’achètes pas pour ta mère ? Je suis sûre qu’il va lui plaire. » Un sourire narquois au coin des lèvres, elle lui fit dos tout en passant une main dans sa chevelure blonde. Elle avait remarqué son air de chien battu. Et, faut qu’elle l’avoue, elle l’avait trouvé adorable. Ouais. C’était rare. Ou peut-être pas tant que ça, finalement. Mais ça, évidemment, elle n’allait certainement pas lui dire. Jamais de la vie !

« Si tu me trouve un bonnet E potablement beau pour la Daronne, je t'achète un truc, ce que tu veux ! » Elle chercha donc. Partout. Mais avec une vitesse incroyable. Elle ne faisait pas vraiment attention aux articles, elle voulait juste lui trouver un soutif E, n’importe lequel. Enfin. Elle se fichait pas mal qu’il daigne lui acheter quelque chose ensuite. Tout ce qu’elle voulait, c’est qu’il lui lâche la grappe. C’est tout. Alors, elle s’empressa de lui présenter un soutien-gorge. « Lui ! » Il ne lui plaisait pas. Elle n’irait jamais porter un truc pareil. Mais évidemment, elle n’avait que 20 ans et la mère du blondinet, très certainement beaucoup plus. Et puis, de toute façon, est-ce qu’il cherchait vraiment à lui trouver THE soutien-gorge ? Peut-être. Ce serait pas étonnant, mine de rien. En attendant, elle alla s’installer à ses côtés pour lui déposer le soutif dans les mains. « Tu veux pas l’essayer celui-là aussi ? On sait jamais, peut-être que tu fais la même taille que ta mère. » Et, ce coup-ci, elle lui sourit pour de vrai. Pas un de ses nombreux sourires forcés, non. Un vrai sourire. C’était rare, qu’ils soient adressés à Dae Jung. Mais ça arrivait. Preuve à l’appui. Lui tapotant doucement l’épaule, elle s’en alla un peu plus loin.

« Si y'en a un qui te plais vas-y, rien ne t'empêche d'en essayer quelques-uns, je pourrais te dire s'ils te vont bien ou pas ! D'ailleurs, tu fais quelle taille soutient-gorge ? » Oh mais, quelle merveilleuse idée qu’il eut là. Elle décida de relever le « défi ». Après tout, elle n’avait pas honte. Elle se savait bien fichue, et n’hésitait pas à le faire savoir. Alors, relevant la tête, et en haussant les épaules, elle lui répondit un simple « Très bien, j’y vais de ce pas ! » Puis elle alla rapidement chercher le soutien-gorge qui lui avait tant plu quand elle était entrée. Ensuite, elle revint sur ses pas, passant à côté de Dae Jung, lui présentant sa trouvaille, avant de s’en aller d’un pas rapide vers les cabines. Elle entra dans l'une d'elles, se changea très rapidement, puis s'admira un temps. Y a pas à dire, elle était vraiment bien foutue, dis donc. Si elle le pouvait, elle s'épouserait bien, tiens. Se recoiffant rapidement, elle ouvrit la porte, et avança davantage en dehors de la cabine avant de lui dire, tout naturellement. « Alors, toi qui voulais tant me donner ton avis, j’attends ! Et évite de baver, tu seras mignon. »

« Je... heu... t'es... » Oh, oh, oh. Elle lui faisait de l’effet. Pas de doutes là-dessus. Après tout, personne ne résiste à son charme, ce qui est parfaitement normal. C’est vrai, quoi. Elle pourrait même faire changer de bord un gay. Elle a jamais encore tenté l’expérience, mais, vous pensez bien qu’elle tentera le coup un jour. Un sourire victorieux sur les lèvres, elle arrêta un instant de prendre la pose telle un mannequin et pointa du doigt le soutif que le blond tenait dans ses mains. « Fais gaffe à lui. C’était le dernier qui restait dans cette taille. Et je suis sûre que ta mère ne va pas être contente de recevoir un soutif tout déglingué. Manquerait plus qu’elle te prive de dessert à cause de ça ! » En attendant, elle sortit totalement de sa cabine et alla se pointer devant un miroir plus loin. Et elle s’admira. Encore une fois. Puis, elle jeta un œil à Dae Jung. « T’es vraiment belle. » Un sourire satisfait sur les lèvres, elle revint sur ses pas et se planta devant lui. « Et comme je te l’ai déjà dit, évite de baver, mon tout beau. » Elle lui pinça sa joue rouge et brûlante, et retourna s’enfermer dans sa cabine. Ouais. Elle le traitait presque comme un gosse. Mais c’était un peu ce qu’il était, aussi. Elle ne pouvait pas le voir comme un homme. Et pourtant, il était son aîné de deux ans. Et, malgré son comportement qui pouvait montrer le contraire, elle l’aimait bien.

« Je te l’offre ? » Quelle question. Bien sûr que tu lui offres, imbécile. Après s’être rhabiller, elle sortit de la cabine et finit par lui répondre, « T’as plutôt intérêt. Je t’ai trouvé le soutif parfait pour ta mère. » Elle haussa ensuite les épaules, garda tout de même le soutien-gorge dans ses mains à défaut de le donner au blondinet – parce qu’il faut tout de même s’en méfier, de cet imbécile heureux et pervers – et se dirigea vers les caisses… mais se retrouva bien vite en train de voler. Et là, c’est le moment de dire « wtf ? » Il venait de la porter version sac à patates, et sans un minimum de délicatesse, qui plus est. « Si tu me promets de rester encore un peu avec moi, j'te lâche ! » … Il était fou, en fait. Elle était tombée avec un fou. Et ils étaient dehors. Oh. Révélation. Et pourquoi ne pas crier ? Kidnapping. Ouais ! Un truc comme, « Au secouuuuuuuurs, aidez-mooooooooi ! On me kidnaaaaaaaappe. Au vioooooooooool ! ». Mais bon. Elle préférait encore lui répondre que oui, elle allait rester, juste pour qu’il la lâche et qu’elle puisse retrouver l’usage de ses jambes. Mais elle pouvait peut-être l’abîmer un peu, non ? Un coup bien placé, par exemple. Et là, il la lâche. Elle s’enfuit en courant pendant qu’il est en train de souffrir, la larmichette au coin de l’œil. Et voilà. Fin de l’histoire. « T’es complétement dérangé, mon pauvre. T’as une case en moins. Va te faire soigner. Vraiment. » Et c’est tout ce qu’elle trouva à lui répondre. Un soupir franchit la barrière de ses lèvres, puis elle reprit. « Lâche-moi, je reste. Et fais gaffe où tu mets tes sales pattes. »

Une fois qu’elle put se tenir sur ses deux jambes, elle se « rhabilla » rapidement en remettant sa jupe en place. Ensuite ? Oh. C’est simple : Elle lui assena un coup sur l’épaule. Et, autant le dire tout de suite, ce n’était pas un petit coup. Non mais vraiment. Il avait vraiment une case en moins, ce mec. Après lui avoir lancé un regard qui en disait long sur ce qu’elle pensait de lui après ce qu’il venait de faire, elle préféra continuer sa route sans un mot. Elle ne prit pas la peine de l’attendre. Il pouvait bien rester là où il était. Elle s’en fichait. Malgré tout, elle s’arrêta et se retourna vers lui. « Tu aurais pu le faire avec un peu plus de délicatesse, aussi. » Et sa voix s’était adoucie. Elle ne savait pas vraiment si elle l’avait blessé, mais elle le connaissait assez maintenant pour savoir que ce n’était pas le cas. Malgré tout, elle n’aimait pas avoir cette sensation alors, elle préféra dire quelque chose de… plus gentil, dirons-nous. Même si on repassera, finalement.

Sans qu’elle ne comprenne réellement le pourquoi du comment, elle se retrouva vite avec un Dae Jung qui lui tournait autour. Et en plus, il lui racontait son rêve en mimant le tout. Et c’était pas n’importe quel rêve, en plus. C’était celui de leur soit disant mariage. C’te bonne blague, mine de rien. Le jour où ils se marieront, c’est qu’elle aura sombré dans la folie, à cause de la connerie humaine qu’est le blondinet. Mais ça lui ferait trop plaisir, bien sûr. Alors j’ai bien envie de vous dire qu’elle ne sera plus de ce monde depuis longtemps, lorsque ça arrivera. En attendant, elle le suivait brièvement du regard, les bras croisés. Lorsqu’il eut terminé, elle finit par lui sortir une moue faussement impressionnée, avant de lui sortir un « C’est mignon tout plein, dis donc ! » avec une voix prétendue adorable. « Tu peux te coller à moi si t’as froid tu sais ! » Elle préférait encore crever de froid ou congeler sur place. Mais évidemment, elle préféra ne rien lui répondre. Parce qu’elle est trop cool, trop gentille et trop adorable, même si vous ne vous en rendez pas encore compte. Mais ça viendra. Patience. Elle se contenta d’un énième haussement d’épaules et d’un passage de mains dans sa longue chevelure blonde.

« T’as faim ? Moi j’ai faim. » Elle a faim aussi. Et tu seras bien gentil de lui apporter la chose la plus grasse qui existe sur cette terre, mon joli. Parce qu’elle n’a pas l’air, mais tout ça, c’est son dada. En tout cas, pour la première fois de la journée, elle eut la chance de rire. Et ce sera sûrement la dernière. Parce qu’un Dae Jung qui se ramasse sur une plaque de verglas, ça n’arrive pas souvent. Et pourtant, ça devrait. Et avec tout ça, elle ne daigna même pas s’inquiéter pour lui. De toute façon, s’il avait eu mal, il ne se serait sûrement pas relever aussi vite, le blondinet. Alors elle s’en fichait, et continuait de rire, en attendant qu’il revienne. « Cadeau ! » Et il lui tendit un beignet. Elle le prit, et le tourna dans tous les sens possible. Wait. Il est où le sucre ? Pourquoi elle n’a rien dessus, elle, hein ? Continuant de l’examiner encore un instant, elle jeta ensuite un regard à Dae Jung. « Il est où le sucre ? Je veux du sucre. Je veux tout plein de sucre sur ce fichu beignet ! » Elle le menaça du regard, pendant qu’il attaquait déjà le sien, confortablement installé sur son banc. Wesh. Son sucre, quoi ! Elle le voulait. Tout. De. Suite. Mais non. Bien sûr, qu’elle n’allait pas l’avoir. Parce que cet imbécile a eu la bonne idée d’éternuer, au lieu de l’écouter, et de se retrouver le visage recouvert de sucre glace. You-pi. « Tu peux m’essuyer le visage steuplait ? » Disons qu’à cet instant, c’était plus son poing qu’elle voulait lui mettre dans la figure. Mais elle décida de s’abstenir. Encore une fois.

« Et si t'as pas de mouchoir tu peux toujours utiliser ta langue, y'a pas de problèmes ! » N’empêche, c’était vraiment un petit marrant, en plus d’être un imbécile. Elle profita qu’il ait les yeux clos pour aller faire un petit coucou au marchand de beignets, histoire de lui piquer une serviette. Enfin. Vu la quantité de sucre glace que le blondinet avait sur la figure, elle préféra en prendre deux ou trois autres de plus. Puis, elle revint sur ses pas, pour se planter devant lui… ou tenter du moins. Ben ouais, parce qu’évidemment, marcher avec des talons par ce temps, c’pas si pratique. Surtout si en plus, on se met à glisser sur la même plaque de verglas qu’Hamtaro. Et qu’en plus de ça, on tente de se rattraper, sauf qu’on se plante totalement et qu’on se retrouve « assise » ou plus ou moins en tout cas, sur les genoux du blondinet, à deux doigts de l’embrasser. Et là, mh. Comment dire… Gros malaise. Mais bien sûr, ce n’est pas ce qui s’est passé. PAS DU TOUT. Ou peut-être que si, un peu. Beaucoup. Voir même pire.

Elle le regarda un instant – ou plutôt sa joue, dans la situation actuelle –, les sourcils froncés, et une mine surprise sur le visage. Elle se racla la gorge, décolla son visage de celui du blondinet et enleva par la même occasion son bras qui s’était malencontreusement mis autour des épaules de Dae Jung – faut bien qu’elle tente de se rattraper à quelque chose, quoi ! faut pas qu’elle s’abîme, la poupée, quand même – et ne trouva qu’une chose à lui dire. « Tu pouvais pas faire attention, non ? » Alors qu’il y était pour rien. Mais on lui pardonne. On pardonne tout à un ange comme elle, n’est-ce pas ?