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Dimanche; septième et dernier jour de la semaine, souvent définit comme étant le meilleur puisqu'il rime très souvent avec grasse-matinée. De manière générale, le week-end est convoité par les trois quarts des humains, dès la première heure le lundi. C'est souvent en ce jour là qu'on va à l'église, qu'il y a un repas de famille, que l'on dort une ou deux heures de plus que d'habitude, ce qui ne change pas vraiment d'un jour normal, si on oublie le fait que si le dimanche est le jour le plus ' populaire ' de la semaine c'est parce qu'on n'y travaille pas. Que dire, c'est un jour où l'on se réveille plus tard, où l'on reste en pyjama, on respire et se recouche pour redémarrer la semaine. Lucia ne change pas ses habitudes. Son corps est programmé à vie pour se réveiller tôt, quitte à ce que l'ennuie l'envahisse pendant des heures, ce qui ne risque pas. En ce dimanche aussi banal qu'un tabouret en bois, Lucia avait bel et bien quelque chose à faire. Un rendez-vous, pas si important mais qui l'affamait de curiosité. Ca ne pouvait pas être un rendez-vous chez le dentiste ou chez le coiffeur... Le problème qui se pose, alors qu'elle feuille son agenda qu'elle tient toujours à jour – techniquement – c'est qu'elle n'avait indiqué nul part, même pas dans son calendrier cérébrale, où elle devait se rendre. L'heure y était, sur l'agenda, sur un post-it de son frigo et sur sa brique de lait. Elle avait cherché un peu partout dans la résidence, sur la lunette des toilettes, dans son tiroir de sous-vêtements, sur son sèche-cheveu et même au dos de la télécommande de sa télé, pour trouver un autre post-it ' indice ' qui l'emmènerais à son rendez-vous. C'est plutôt des objets ou endroits improbables mais au moins, elle est sûre de voir ce fameux post-it -inexistant- puisqu'elle convoitent ces objets tous les jours.

Quitte à être en retard étant donné qu'il ne lui restait qu'une heure et demi pour se préparer, elle s'enfonça dans son sofa et alluma la télé, regardant une dernière fois sur le dos de la télécommande. « Vous avez déjà eu un petit ami? - En quelques sortes... » Un gémissement de satisfaction s'échappa de ses lèvres. C'est fou comme un simple dialogue d'une interview de star peut lui sauver la vie. Cupid's Heaven Agency est là où son rendez-vous a lieu, pour rencontré pour la première fois son fakefriend, un simple mec pour qui elle va déboursé des centaines d'euros en espérant qu'il puisse convenir à ses besoins de lui faire oublié ses précédents problèmes sentimentaux. La demoiselle se prépara dans les temps et s'enfonca dans le siège de son Audi TT RS – oui je sais j'ai trop la classe – jusqu'à cette fameuse agence au nom cucul nian nian. Elle en avait entendue parlé par des proches et elle a envoyé sa candidature sur un coup de tête, en pensant que ça pourrait l'amusé et qui ne tente rien n'a rien. Pendant des années elle a essayé de se trouver un potentiel mari pour oublier ce crétin d'Ahn Min Woo. Sans résultats... et puis, c'est bien de faire semblant aussi.

Arrivée à destination, Lu sortit dans le grand froid de Séoul jusqu'à la grande porte d'entrée de l'agence. C'était beau, un premier bon point sur lequel elle pouvait se baser pour la qualité de leurs services. Ceci dit elle ne prit pas le temps d'admirer leur décorations et se dirigea juste vers la récéption pour qu'ils la guide. Chose faite, elle se rendit dans cette fameuse salle de rencontre où l'attendait surement son fakefriend. Elle pourrait elle même avouer qu'elle a le coeur qui se dandine dans tous les sens à l'idée de le rencontrer. Est-ce qu'il va correspondre à ses critères? Comment seront les réactions? Des tonnes de questions qui se baladaient dans son esprit depuis qu'elle a mit le pied hors de chez elle. Face à la porte de la salle, elle s'échauffa la voix et remit sa chevelure brune en place, quitte à ce qu'il soit déjà là, autant ne pas débarquer à l'improviste. Sans aucune élégance, elle ouvrit la porte et fit un grand pas dans la salle, reconcentrant toute son élégance dans ses yeux et sa pose. Pas le temps de scruté la salle, ses yeux allèrent directement chercher l'homme qui allait lui servir de fakefriend.

Une grande silhouette brune; alors qu'ils ne faisaient que se regarder, Lucia pouvait déjà deviné que le sourire de cet homme était horriblement blanc et sa voix titillait ses tympans. Son coeur battait tellement vite qu'elle pensait qu'il ne battait plus du tout. « Le crétin d'Ahn Min Woo. » La source des problèmes auxquels elle essayait de remédier en est la solution. La main toujours sur la poignée de la porte, la demoiselle réfléchit un instant, qui lui parut des heures. S'enfuir était une solution et continuer de le regarder n'en était pas une mais elle n'avait pas la force de faire marche arrière. « Quelle idée de décrire mon idéal alors que tu es celui qui y correspond le plus... » Après un court soupir, elle s'avança un peu plus dans la salle et refermera la porte derrière; ça voulait tout dire.

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Le grand jour était arrivé. Enfin grand jour c’était un peu exagéré certes, mais ce jour allait surement marquer un certain tournant dans ma vie. En bien ou en mal, c’était bien trop tôt pour en juger maintenant. Je ne savais pas vraiment si je devais être excitée, anxieux ou impatient, à vrai dire je ne ressentais rien de particulier à ce moment précis ; j’espérais juste que ç allait bien se passer, que cette mystérieuse fille n’aurait pas trop d’exigence, et que je pourrais la satisfaire sans non plus me plier en quatre. Le vrai boulot de fakefriend allait enfin commencé. L’avantage serait que j’allais enfin avoir des revenus décents, mais l’inconvénient était que dans un sens, je ne pourrais plus avoir de liberté, mais j’y avais déjà pensé à mainte reprise avant d’accepter le boulot, et c’était le prix à payer. Bref, j’essayais de ne pas penser aux aspects négatifs car de toute façon je ne pouvais plus faire machine arrière. J’avais passé toute la matinée à trouver plusieurs moyens pour faire bonne impression, et ça passait déjà par l’habillement. Pour pouvoir se payer de tels services, se devait être une gosse de riche, et tout le monde sait que les trois quart de ses filles sont superficiels, alors je devais faire un minimum attention à comment je devais m’habiller, même si ce n’était pas vraiment mon domaine de prédilection. Au final, je fis un peu au feeling, en espérant que ça lui plairait. N’étant pas très douée non plus pour les relations, j’espérais que le courant passerait bien entre nous, ce serait idiot d’être maladroit avec la personne avec qui je passerais la plus part de mon temps.

Sans plus attendre, je me rendis au siège de cha, en sachant que j’avais pas mal de temps d’avance, mais je préférais m’imprégner d’abord de la salle, surtout que je n’avais pas trop l’habitude de ce genre de préparation comparé à d’autres dans l’agence qui sont là depuis beaucoup plus longtemps et qui sont plus expérimentés. Heureusement qu’ils m’ont donné quelques conseils, en espérant que ça marche. Même si ce n’était pas la première fois que j’y entrée, je luxe de cette agence me déconcertais parfois, même si ce n’était pas si étonnant vu l’argent que les haut-placés devait se faire sur notre dos. Tout misé sur l’apparence était leur point fort, il n’y avait qu’à voir aussi comment était bâti les fakefriend ici, rare étaient ceux qu’on avait choisi pour leur personnalité. Sans trop de temps, j’arrivai enfin au deuxième étage. C’était la seconde fois que j’y allais, la première était quand Wonhee m’avait présenté au directeur de la section, et cet endroit me faisait toujours autant froid dans le dos ; c’était donc ça les fameuses salles de réunion. On m’en avait donc assignée une automatiquement.

En entrant, je fus scotchée par la grandeur, et la façon dont elle était équipée. Je ne pû m’empêcher d’esquisser un large sourire tellement cette agence me réservait d’énorme surprise et surtout en constatant tous les efforts mis en œuvre pour satisfaire les clients. Bien que le but de la compagnie soit loin d’être honorable, il y avait un peu de bon chez eux. Je m’assis quelques instants, sachant bien qu’elle ne mettrait pas bien longtemps à arriver. J’avais bien raison, j’eu pas à attendre longtemps avant de voir la porte de la salle s’ouvrir en grand. Je me levai pour voir la tête de ma cliente, tout en lui souriant, quand nos regards se croisèrent. Cette petite bouille m’avait tout de suite parlé, et je n’eû pas de difficulté à la reconnaitre. « Le crétin d'Ahn Min Woo. ». Quel accueil, j’en étais presque flatté. Mais sa réaction ne m’étonnait pas du tout, après tout vu comment nous nous étions quitté à Paris, et le fait qu’elle ait totalement coupé les ponts avec moi, je ne devais pas m’attendre à ce qu’elle me saute dans les bras. Néanmoins je restais étonnée de voir là, en tant que cliente à cha. Après tout, vive comme elle était, ce n’était pas dans son genre, c’était une fille dégourdie et j’étais sûr qu’elle aurait pu trouver l’amour autrement qu’en passant par ici. C’était de ma faute ? Peut-être, et j’aurai voulu m’excuser mais elle ne m’en a jamais laissé l’occasion. Hm. Je la scrutai de haut en bas. Elle n’avait décidemment pas changé du tout malgré tout le temps qui avait passé. Je ne savais pas trop quoi lui dire. « Quelle idée de décrire mon idéal alors que tu es celui qui y correspond le plus... » Je ne savais encore moins lui dire, ce genre de phrase me mettait bien mal à l’aise. Un léger soupir m’échappa ; en fin de compte la journée s’annonçait longue, et je sentais que je n’en sortirai pas indemne. « Bon, apparemment je n’ai même pas le droit à un bonjour. Je vais bien, merci de me l’avoir demandé. »

Sans attendre, je continuai. « Lu, je sais que si tu es ici c’est de ma faute, et même si je m’excuse une centaine de fois ça ne changera rien à la situation… Mais les rôles ce sont inversés n’est-ce pas ? Alors... alors si je peux faire quelques choses pour illuminer ta journée. » Euphémisme. J'avais la prétention d'affirmer que je pourrais illuminer sa journée alors que j'avais foutu en l'air ces cinq dernières années.